La situation sécuritaire à Port-au-Prince, capitale d’Haïti, continue de se détériorer en raison de la violence perpétrée par les gangs armés, poussant plus de 53 000 personnes à fuir la ville. L’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) a rapporté que ces déplacements ont eu lieu entre le 8 et le 29 mars, avec la plupart des déplacés cherchant refuge dans les départements du Grand Sud. Cette augmentation du nombre de déplacés aggrave la pression sur les régions d’accueil qui manquent d’infrastructures et de ressources pour faire face à cette crise humanitaire.
Les déplacés, qui représentent 68% des personnes ayant fui Port-au-Prince, sont souvent des déplacés internes déjà vulnérables, ayant été contraints de se déplacer à plusieurs reprises en raison de la violence persistante des gangs dans leurs quartiers. Ces gangs ont lancé une campagne de terreur à travers leur initiative baptisée “Viv Ansanm”, attaquant des institutions vitales telles que les postes de police, les écoles, les banques et même l’aéroport international Toussaint Louverture. Pendant ce temps, la mise en place du Conseil présidentiel est retardée depuis la démission du Premier Ministre Ariel Henry, laissant le pays dans un état d’incertitude politique alors que la violence continue de sévir.
Malgré les efforts déployés par les acteurs locaux et internationaux, une solution durable pour mettre fin à la violence des gangs et stabiliser la situation politique en Haïti demeure elusive. La nécessité d’une action urgente pour protéger les civils et rétablir l’ordre dans la capitale haïtienne devient de plus en plus pressante face à cette crise croissante.